samedi 30 août 2008

Pour tout savoir sur La fête et la gare de Lambel Camors

6 Août 1862. La compagnie du Paris-Orléans expose son projet de création d'une ligne à voie unique entre Auray et Napoléonville (Pontivy). Les infrastructures de cette ligne sont prévues pour recevoir une deuxième voie en particulier sur les ouvrages d'art si le succès escompté par la compagnie est au rendez-vous! Les communes situées sur l'axe ferroviaire ont déjà fait connaître leur désir de création de gare voyageurs et marchandises. La commune de Camors exprime son souhait d'une gare, sans-doute un peu tardivement, pour des raisons d'informations incomplètes et peu être déjà pour cause de rivalité des prétendants...


1863. Le conseil municipal de Camors rédige une lettre à l'intention de Mr l'ingénieur en chef de la circoncription de Lorient, représentant la compagnie du Paris-Orléans, pour affirmer la volonté communale de la création d'une halte soit au village de Parcoët ou hameau de la petite Lambel. La compagnie du Paris-Orléans est méfiante ! En effet Lambel se situe dans un triangle constitué par la gare de Pluvigner, Landévant, et Baud. Ces communes reçoivent les matières premières (Bois-pomme à cidre..)provenant entre autre de Camors.A quoi bon créer une halte supplémentaire, alors que la compagnie a le soucis des économies!La commune de Camors se lance alors dans un montage financier sachant que du PO rien n'est a attendre, et espérant sur la générosité des communes environnantes pour boucler un budjet énorme pour l'époque.


Les ennuis ne font que commencer! L'appel de fond à la communauté de communes autour de Camors se solde par un échec. La concurrence d'une nouvelle halte, produit une effervescence politique dans les communes de l'arrondissement...Des lettres fortes aimables au demeurant sont adressées à monsieur le Maire de Camors, pour approuver le projet tout en s'excusant de ne pouvoir le soutenir financièrement, les motifs tous plus maladroits les uns que les autres...La mairie de Camors va néanmoins s'obstiner consciente de l'intérêt économique produit par le chemin de fer. Les ingénieurs du PO se succèdent, en prenant soins d'aviser le remplaçant du sujet épineux de Lambel-Camors...La direction générale des forêts ayant à charge de défendre l'intérêt public va singulièrement compliquer l'acquisition des terrains nécessaires à la construction de la nouvelle halte... Néanmoins les négociations avancent, seul le financement de cette halte stagne...les conseils municipaux ont beau invoquer l'intérêt de la population et des entreprises pour le chemin de fer, le financement se fait attendre et le temps passe..30 ans c'est le temps qu'il sera necessaire pour mener à bien la construction de la halte de Lambel!!! En 1897 une grande nouvelle arrive en mairie de Camors: le ministère de l'agriculture alloue une somme de 6000 Frs pour la construction de la gare.La commune s'engage à hauteur de 10000 Frs, les travaux peuvent commencer. 29 juin 1898. La gare est ouverte au public.

La compagnie du Paris-Orléans, edite des règlements dont le sens ne va pas toujours dans l'intérêt de ses clients. Ainsi à Lambel il sera possible d'expédier des marchandises sans limite de poids, mais les colis reçus ne devront excéder le poids de 50 kilos ???Inacceptable pour Mr le Maire de Camors..Le feuilleton continu par la demande en 1922 de la mairie, d'un agrandissement du quai marchandise.Cette fois les débats s'achèveront en 1930 sur un constat d'échec. Malgré des besoins réels le quai ne sera que réaménagé, la grue de six tonnes tant souhaitée ne sera pas implantée ni le pont à bascule, faute de financement une fois de plus.


La voie unique le restera. En 1934 La compagnie de l'état succède a la compagnie du Paris-Orléans (suite à la création du PO midi) en imposant au personnel issue de cette compagnie un traitement souvent humiliant.Les documents origines de l'ancienne compagnie sont dispersés voir brulés!!C'est pourquoi de nos jours il est si difficile de constituer une base documentaire sur la compagnie d'orléans.

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